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Frère Cosimo
LES AVEUGLES RETROUVENT LA VUE
LES BOITEUX MARCHENT DROIT
Marlène Reichmuth
Procession avec la statue de N.D. du Scoglio
Jean Le Baptiste avait envoyé ses disciples auprès de Jésus avec mission de lui demander s’il était celui qui avait été annoncé comme le Messie où s’il fallait en attendre un autre. Jésus avait répondu : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : les aveugles retrouvent la vue, les boiteux marchent droit, les lépreux sont purifiés et les sourds entendent, les morts ressuscitent… » (Mt 11,2-6 ; Lc 7, 18-22).
Mais les miracles de la Bible dérangent les rationalistes, les scientifiques et même les théologiens. Aussi s’évertuent-ils à chercher des preuves des événements relatés par les évangélistes. Des preuves, il y en a, comme l’expose René Laurentin dans Vie Authentique de Jésus Christ, le fascicule sur les Fondements, Preuves et Justifications, Fayard 1996. Mais ce procédé est difficile à plus de 2000 ans de distance, les témoins sont morts, les traces historiques forcément lacunaires et les textes des Evangiles sujets à interprétation. Il est de bon ton, de nos jours, de commencer par tout remettre en question. René Laurentin constate que le doute radical et systématique a été élevé au rang de méthode d’approche de l’Evangile (op.cit. page 22). On imagine sans peine leur commentaire concernant les miracles:
«Invraisemblable». Ainsi de ce bénédictin, professeur de théologie, dont la récente prédication concernait le récit de Jean l’Evangéliste sur la résurrection de Lazare (11.1-44). Il avait tenu à rassurer les fidèles qu’il pensait bien comme eux tous : Cette résurrection n’a jamais été autre chose qu’une histoire inventée par l’Evangéliste avec un sens certain de l’art dramatique et dans le but, au reste parfaitement louable, de frapper l’imagination des juifs et des païens pour les convaincre de devenir chrétiens.
La résurrection de Lazare, une histoire imaginée, voilà ce qu’affirme un théologien aujourd’hui et il n’est pas le seul, (op.cit. pages 9ss). Mais si la résurrection de Lazare n’a jamais eu lieu, dira-t-on, pourquoi la guérison de l’aveugle ou celle du paralytique seraient-elles des histoires « plus vraies » ? Où commence le vraisemblable ?
La foi de Fratel Cosimo
Fratel Cosimo, lui, ne fait pas d’hypothèses sur la véracité des Evangiles, il ne se demande pas « si c’est vrai », il croit. Et les guérisons qui s’ensuivent témoignent. De quoi témoignent-elles donc? De la rencontre de Fratel Cosimo avec la Sainte Vierge en mai 1968. Elle avait dit : «Le Seigneur veut te faire instrument de Son Amour pour le salut des âmes». Des guérisons de gens de toutes conditions, souvent spectaculaires, «incroyables», ont lieu depuis lors, qui sont l’illustration de ce qui se passait du temps du Christ. Il faut aller voir la salle où ceux qui étaient invalides ont laissé leur corset, leurs béquilles ou leur chaise roulante pour se rendre compte de ce qui se passe à Santa Domenica di Placanica. Les paroles de Jésus rapportées par Jean (14.12) reviennent alors à la mémoire : «Celui qui croit en moi fera lui aussi les œuvres que je fais, il en fera même de plus grandes, parce que je vais au Père».
A la Madone du Scoglio, l’Evangile est actuel : « Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas », a dit Jésus (Mt 24.35/ Mc 13.31/ Lc 21.33). Ces paroles, Fratel Cosimo les proclame sans en changer une virgule. Que fait-il d’autre ? «Prier, car la prière arrive jusqu’au Seigneur», citation du film sur Fratel Cosimo: L’Ermite dans les Montagnes, de Gino Cadeggianini). Auprès de la Madone du Rocher, on revit la Bible «en direct». Pourquoi alors vouloir chercher, avec ce froid rationalisme cartésien, des preuves irréfutables des guérisons miraculeuses rapportées dans la Bible, alors qu’elles continuent de se produire, là, sous nos yeux ?
Un témoignage : l’enfant redressé
Ivan Colloraffi souffrait d’une grave scoliose. A l’âge de 10 ans, il versait littéralement sur le côté. Aussi devait-il porter un corset pour le maintenir de la taille au menton. De l’avis des médecins, Ivan allait devoir porter le corset pendant 5 ans. Les médecins n’excluaient pas une opération.
Sa maman, Rita Bonina, a entendu parler de Fratel Cosimo et du grand rassemblement de prière qui a lieu tous les 11 mai, jour de l’anniversaire de l’apparition de la Madone à Fratel Cosimo. Le 11 mai 1997, la maman d’Ivan est venue avec son mari, «pour voir». Elle n’avait aucune idée de ce qui se passe au Scoglio, n’allait pas à l’église, ne priait pas. Mais ce jour-là, elle s’est mise à prier en voyant un autre enfant sur une chaise roulante. Pendant la prière d’intercession de Fratel Cosimo, elle s’est rendue compte qu’elle n’avait même pas pris la photographie de son fils avec elle. A cette époque, Fratel Cosimo annonçait encore les guérisons à voix haute pendant qu’elles se produisaient dans la foule. Voici qu’il parle d’un enfant atteint de scoliose. Il précise que cet enfant ne se trouve pas là, mais à la maison, que Jésus le guérit en ce moment même. Rita Bonina a éprouvé à cet instant une sensation dans son coeur «merveilleuse», impossible à décrire. Sur le chemin du retour à la maison, elle s’est sentie changée, de même que son mari. Ils sont arrivés chez eux à Messine à 4 heures du matin. Ivan dormait. Lorsqu’il s’est réveillé à 8 heures, il a raconté avoir ressenti dans l’après-midi, en fait exactement au moment au Fratel Cosimo l’avait annoncé à la foule, un pincement (pizzicarre en italien) et comme deux mains qui l’ont pris par les épaules et lui ont redressé le dos. La transformation a été subite, totale et spectaculaire. Lorsque l’orthopédiste a ausculté l’enfant quelques jours plus tard, selon l’expression de sa maman, « il est devenu blanc ». Le phénomène est inexplicable pour l’homme de science, mais il s’est rendu à l’évidence : Ivan n’a plus aucune trace de scoliose. Quant à Rita Bonina, elle est changée, elle a vécu depuis lors une profonde conversion spirituelle.
Cette histoire est vraie, documentée par certificats médicaux. La Bible rapporte de telles histoires de guérison à distance : Jésus avait guéri le serviteur du centurion sur la demande de son maître, sans l’avoir jamais vu (Je, 4.46-54/ Mt 8.5-13/ Lc 7.1-10). Les apôtres n’ont pas pu inventer cela parce que ce dont ils témoignaient dépassait l’imagination. C’est aussi le cas à Santa Domenica di Placanica, auprès de la Madonna dello Scoglio.
Publication : Chrétiens Magazine no 166, janvier 2004
Photo: Patrizia Cattaneo
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