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L'HISTOIRE DE NOEL
NAISSANCE DE JESUSE
ET FETE DE LA LUMIERE
Noël vient du latin natalis dies, jour de naissance. La naissance de Jésus, la nuit, quand les bergers dormaient dans les champs, est racontée par l’Évangile de Luc, et plus tard, les évangiles apocryphes ont ajouté des détails sur le lieu et les personnages. Quand Denys le Petit, au VIème siècle, a voulu dater les années à partir de la naissance du Christ, et non plus de la fondation de Rome, le savant religieux qui a fait ses comptes s’est trompé de quelques années… Jésus est donc né un peu avant l’an 0.
Luc ne précise pas la date. Peut-être Jésus est-il né en juillet… Pourquoi donc Noël en décembre?
On ne sait pas à qui l’idée est venue en premier, mais au IIIème siècle, à Rome, une concurrence s’est installée entre certains païens monothéistes et les chrétiens, autour de plusieurs dates, plutôt au printemps, pour la naissance ou renaissance de Dieu; mais ce sera au solstice d’hiver, à la fin de décembre, période où les jours, bien timidement, commencent de rallonger, où le soleil, qui a semblé mourir, connaît une renaissance. Jésus n’est-il pas le «Soleil de justice?» (Ml 3, 20)??
L’empereur Aurélien, en 274, a même voulu imposer un culte solaire du Sol Invictus (Soleil invaincu), culte comparable à celui de Mithra, dieu qui connaît une nouvelle naissance le 25 décembre. Aurélien mort, les cultes païens (Mithra et Saturnales) lentement abolis, la fête chrétienne est restée…
Certains orthodoxes (Églises de Jérusalem, de Russie, de Géorgie, de Serbie, du Mont-Athos) ont conservé le calendrier julien (introduit par Jules César), qui comporte treize jours d’écart avec le calendrier occidental grégorien (institué par le pape Grégoire XIII, au XVIème siècle). Ils fêtent donc Noël le 25 décembre selon le calendrier julien, qui correspond au 7 janvier selon le calendrier grégorien.
Noël est une fête de la lumière naissante. En Europe du Nord, les illuminations de Noël contrastent avec la nuit épaisse de décembre. L’habitude a été prise de fêter Noël au cœur de la nuit, comme le veut l’Évangile, et cette tradition est restée commune aux grandes confessions, catholique, protestante et orthodoxe.
Pour les fidèles, à l’inverse des clercs, Noël a toujours été une fête plus populaire que Pâques. Il n’y a pas, dans la naissance d’un enfant, la dimension tragique de la Croix. En revanche, nos ancêtres, habitués à une mortalité infantile très élevée, savaient la fragilité d’un bébé dans une étable en décembre… Cet enfant qui naît est un tout-petit, petit comme une graine, comme un germe. Noël est donc une fête toute en contrastes: la chaleur et la neige, la lumière et la nuit, Dieu et un nouveau-né.
C’est aussi une fête de l’espoir : quand tout semble mort et éteint, les chrétiens, bravant le vent d’hiver, vont allumer la flamme de ce qui va naître et grandir. D’où ce dernier contraste. Noël est une fête des enfants, simple comme les bergers, mais c’est aussi une fête des adultes qui connaissent la préciosité de la vie, comme le figurent les mages, savants dont la sagesse témoigne, au-delà des apparences, d’une vérité profonde.
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