Patrizia Cattaneo


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Saint François de Paule

Devotions

SAINT FRANCOIS DE PAULE
PUISSANT THAUMATURGE
VECU ENTRE L’ ITALIE ET LA FRANCE
Etape de nos pèlerinages au frère Cosimo !


Saint
François de Paule, né le 27 mars 1416 à Paule, en Calabre (Italie) et décédé le 2 avril 1507 au couvent de Plessis-les-Tours en France, est un religieux ermite italien, fondateur de l'ordre des Minimes. Il est commémoré le 2 avril. Il est le fils d’un couple de propriétaires terriens, qui se marient en 1401 et n'ont pas d'enfant pendant de longues années. Déjà d'un âge avancé, ils font des prières à saint François d'Assise. Enfin exaucés, ils donnent à leur fils le prénom de François. La nuit de sa naissance, de vifs jets de lumière apparaissent sur la toiture de la maison de ses parents, symbole du flambeau qui venait de paraître dans l’Église.

Quelques mois après sa naissance, comme François a un œil envahi d’une tumeur et manque de perdre la vue, sa mère promet à Dieu que, si son fils guérit, elle le consacrerait toute une année à son service. Il guérit très vite et à l’âge de treize ans, il respecte la promesse faite par ses parents et il reste un an dans un couvent franciscain, comme promis par ses parents. Sa vertu et sa régularité y furent confirmées par de nombreux miracles.

Un jour, le frère sacristain l’envoie chercher du feu pour l’encensoir. N’ayant pas d’instrument, François remplit sa robe de charbons ardents, qu’il dépose avec les doigts un à un dans l’encensoir, sans avoir ni sur les doigts ni sur son vêtement la moindre trace de brûlure. Il allait toujours nu-pieds; le jeûne et la pénitence étaient sa nourriture, la terre son lit.

A quatorze ans, saint François se fit ermite et s’enfonça dans un rocher profond, au bord de la mer. Avec ses douze premiers compagnons, il construit une chapelle et trois dortoirs. Il crée avec eux un ordre religieux, qu'il nomme «les Minimes», c'est-à-dire les tout petits. Ils font vœu d'humilité, se livrent surtout à l'exercice de la charité et de la pénitence. Jamais fondateur d'ordre n'a commencé à l'être à cet âge: il n'a que dix-neuf ans.

Il guérit tant de malades qu’il faisait le désespoir des médecins; il ressuscita plusieurs morts; il traversa le bras de mer qui sépare la Calabre de la Sicile sur son manteau, avec deux de ses frères. Son corps, très odoriférant, sent l'ambre gris ou le musc, selon ses fidèles. Mais le plus grand des miracles, c’est sa sainteté elle-même. Il entre souvent en extase et en ravissement; il entend des concerts célestes et reçoit des visions et des apparitions délicieuses.

On lui attribue aussi la guérison d'un garçon atteint d'une plaie incurable à un bras; des aveugles qui voient, des lépreux et des malades mentaux guéris; la délivrance de la peste du village de Bormes (Var) en 1481; il délivra aussi Fréjus de la peste en 1482, les habitants y célèbrent une bravade en son honneur chaque année depuis lors.
Il fait jaillir une source, nommée la Cucchiarella, en frappant avec un bâton un rocher, près du couvent de Paule, où on admire aussi le «rocher du miracle», qu’il a arrêté miraculeusement et qui reste en équilibre instable au lieu de tomber sur le couvent (sur a photo).

Il a traversé le détroit de Messine sur son manteau étendu, après que le patron d'un bateau lui a refusé de le faire passer gratuitement avec ses disciples.
Louis XI de France, dangereusement malade et dont les jours sont comptés, espère être guéri par ses prières. Il écrit au Pape Sixte IV, qui commande à François d'aller en France.

Au cours de son voyage, le petit navire qui le conduit d' Ostie à Marseille est attaqué par des pirates, et essuie une tempête. Arrivé très miraculeusement à Marseille, il ne peut débarquer, car la Provence est ravagée par la peste. Refoulé aussi à Toulon, il réussit à débarquer à Bormes. Il y soigne les malades par l'apposition des mains.

François remonte le Rhône en bateau. La ville de Lyon l'accueille le 24 avril 1483. Il quitte Lyon au bout de deux jours pour aller à Roanne, d'où il descend la Loire jusqu'à Tours, et arrive au château de Plessis-les-Tours, auprès de Louis XI. Le roi le fait appeler auprès de lui et lui dit, la voix pleine des angoisses de la mort: "
Saint homme, saint homme, empêche-moi de mourir!".

François de Paule accueille ses supplications avec une calme sérénité mais, pas un instant, il ne laisse au monarque le moindre espoir d'un miracle. Tout ce qu'il veut lui apporter c'est le sentiment de la confiance en Dieu.
Louis XI meurt en 1483, à 60 ans.

Après sa mort, François de Paule reste un quart de siècle à la cour de France, où il est protégé par Charles VIII et Louis XII. Il gouverne à merveille la vie spirituelle des prêtres, évêques et rois. Il sait se faire apprécier des plus humbles, comme des savants de la Sorbonne. Il a son logement au château de Plessis-les-Tours. Cependant l'incomparable François de Paule est solitaire jusque dans la Cour.

Le vendredi saint, 2 avril 1507, l'ancien ermite des forêts de Calabre, devenu, par la grâce de Dieu, le consolateur des rois et des indigents, expire dans la plus douce sérénité dans le monastère qu’il avait fondé à Plessis-les-Tours , en murmurant le verset du psaume:
Seigneur, je remets mon esprit entre vos mains. Son corps, resté sans sépulture durant onze jours, demeure sans corruption, et rend même une odeur agréable.
Léon X le canonise, le 12 mai 1519. Pendant la révolution religieuse du XVI siècle, sa dépouille mortelle est brûlée par les réformés.


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