Menu principal:
Père Cipriano exorciste
PERE CIPRIANO DE MEO EXORCISTE
Père Cipriano de Meo, capucin, né en 1924, est le doyen de tous les exorcistes. Actuellement, il vit dans le couvent de San Severo (FG). Il a vécu longtemps auprès de Padre Pio dont il conserve de nombreux souvenirs. Il expérimente encore aujourd'hui l'efficacité de sa bénédiction.
Padre Pio et mon ministère d'exorciste
Mais l'expérience la plus significative qui a marqué toute la vie de père Cipriano de Meo fut sa première rencontre avec le diable au cours de laquelle Padre Pio eut un rôle fondamental.
Père Cipriano raconte :
«C'était la veille de l'Immaculée Conception, le 7 décembre 1952. J'étais, à cette époque, professeur et directeur de notre séminaire à Gesualdo dans la province d'Avellino. Cet après-midi-là, on sonna à la porte du couvent, et, comme le frère portier n'allait pas ouvrir, j'allai personnellement. Je me trouvai devant une femme, enveloppée dans un châle de laine, accompagnée de deux hommes : son frère et son beau-frère. C'était de pauvres gens, semblait-il, mais ils avaient l'air inquiétant. Je demandai ce qu'ils désiraient et s'ils voulaient manger quelque chose mais personne ne répondait. Pour rompre le silence, je demandai à la femme "Comment t'appelles-tu ?". Elle me répondit d'une voix masculine: "Je m'appelle le diable!". Je ressentis des frissons mais avec une rapidité d'esprit, je répondis : "Enchanté. Moi, par contre, je m'appelle père Cipriano!". Je compris que je me trouvais devant quelque chose d'insolite mais je plaisantai et demandai :
“Mais es-tu vraiment le diable ?”.
“Oui”.
“Et est-ce que tu as aussi les cornes ?”.
“Oui et elle sont longues aussi”.
“Et que veux-tu de moi ?”.
“Je suis en train de chercher quelqu'un qui me chasse et qui me libère”.
“Et qui doit te chasser ?”, insistai-je.
“Toi !” répondit-il avec colère en pointant le doigt vers moi.
“Ne te préoccupes pas”, répondis-je, “je te les briserai mais seulement quand j'aurai obtenu l'autorisation de mon évêque”. J'exposai les faits à mon supérieur qui me permit de m'en occuper directement parce qu'il avait peur et l'évêque d'Avellino m'autorisa à exorciser la femme.
Ce fut mon premier cas d'exorcisme. C'était une mère de cinq enfants et sa libération me prit trois ans au cours desquels j'ai appris beaucoup de choses. J'ai aussi été victime de duperies, dues à mon inexpérience.
Je l'exorcisais depuis quelques mois et, en voulant me libérer rapidement de cette affaire, je m'adressai à Padre Pio et lui demandai : “Je m'occupe d'une femme possédée, je voudrais l'amener ici pour que vous vous en occupiez”. Mais Padre Pio me répondit en dialecte : "Ne crois-tu pas que j'ai déjà assez de diables autour de moi, que tu veux encore m'amener celui-là ? Je prierai pour toi, pour que tu ne te fatigues jamais!".
Ces mots sont restés gravés dans ma mémoire et encore aujourd'hui, c'est ma règle.
La libération de la femme
Grâce à l'aide de Padre Pio, je persévérai avec les exorcismes et, à la fin, la femme fut libérée. Padre Pio m'a bien guidé parce qu'il avait beaucoup d'expérience avec le diable, même s'il n'était pas exorciste. Je remercie Dieu parce que ma rencontre avec lui était dans les plans de la Providence. Sa bénédiction m'a été très utile parce que la lutte avec le démon est longue et dure et naturellement fatigante. Mais après 58 ans d'exorcisme, je peux affirmer que, grâce à Dieu, je n'ai jamais eu peur et je n'ai jamais ressenti de fatigue, au point que plus j'exorcise, plus je me sens fort !
Encore aujourd'hui, lorsque j'invoque l'aide de Padre Pio pendant les exorcismes, le démon a de violentes réactions et il n'est certainement pas raffiné dans ses expressions contre lui.
Je cite quelques exemples : Une fois, j'ai dit : "Nous prions Padre Pio, qui récitait beaucoup de chapelets par jour." Et le diable a répondu : "Ne me rappelle pas combien de mal il m'a fait, ce bâtard!".
A une autre occasion dans laquelle j'ai invoqué Padre Pio, il a admis : "Ce bâtard, combien d'embarras il m'a donnés et continue à me donner; ses groupes de prière… quelle horreur, c'est ma ruine !".
À l'occasion de la béatification de Padre Pio, le 2 mai 1999, j'ai demandé au diable : "Tu as vu quelle belle fête a été faite à la place Saint Pierre à Rome ?" Et lui, avec mépris : "Je ne vais pas à ce type de fête !"
Ce sont des témoignages forts mais réels de l'impact de Padre Pio dans le combat contre l'ennemi de l'homme. »